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  • Photo du rédacteurToiledemots

A MOST VIOLENT YEAR



Un film qui me fascine beaucoup, à chaque visionnage je l'analyse davantage et je vous propose aujourd'hui d'en analyser une partie. Bien que je pourrais aller plus en profondeur je voulais vous proposer une petite approche sur A MOST VIOLENT YEAR. Let's go !


Fiche technique

Réalisateur : J.C. Chandor

Cast : Oscar Isaac, Jessica Chastain, David Oyelowo, Albert Books..

Date de sortie : 31 Décembre 2014

Durée : 2h05

Genre : Drame, Policier

Distributeur : Studio Canal

Dispo Plateforme : VOD

Note : ★★★★


Synopsis

New York - 1981. L'année la plus violente qu'ait connu la ville. Le destin d'un immigré qui tente de se faire une place dans le business du pétrole. Son ambition se heurte à la corruption, la violence galopante et à la dépravation de l'époque qui menacent de détruire tout ce que lui et sa famille ont construit.

Mon analyse


A MOST VIOLENT YEAR se déroule en 1981, une année particulièrement violente que connaît New-York. Dans cette atmosphère pesante, Abel Morales tente d'agrandir son entreprise en rachetant un terrain spécifiquement stratégique. Une manière de fructifier son capital et d'assouvir son ambition. Malheureusement les vols réguliers de ses camions contenant du fuel et la corruption qui gangrène la ville ne vont pas l'aider dans sa quête d'homme honnête.


La mise en scène

La beauté de la réalisation de J.C. Chandor réside dans sa retenue et la manière dont il instaure la tension sans une effusion d'hémoglobine. La violence est partout, et la tension présente dès le logo-titre place le spectateur dans une attente. Si J.C. Chandor distille dans son oeuvre la froideur - en contraste avec la lumière jaune omniprésente à l'image - et les joutes verbales, il réussit à tenir en haleine cette violence froide, latente. Entre les employés du protagoniste qui se font tabasser, les armes, et la présence de mafieux, tout porte à croire qu'Abel Morales (Oscar Isaac) est pris dans les filets. C'est la tension soutenue par la lenteur couplée à la bande son et la mise en scène du cinéaste qui rend compte de cette violence. La caméra, souvent en plongée pour désigner l'ambition d'Abel, suit les personnages, ne les lâche pas, mais souligne également toute la grandeur de la ville et des enjeux politiques et économiques. Le film dans son intégralité pourrait être analysé tant le cinéaste montre par l'image cette soif de grandeur.

Pour autant, c'est Abel qui tente de garder le droit chemin, de rester digne et honnête. Cette tension amenée par l'image et le son, est mise en exergue par une fusillade, les longs plans permettent aux spectateurs d'être pleinement avec les personnages et d'amener l'angoisse qui s'en dégage.


La violence est donc partout, dans la rue, dans la radio qui communique les départs des convois, mais également dans la maison, lorsqu'une arme y est introduite. Pour autant J.C. Chandor n'opère pas son film comme un thriller conventionnel. La tension est palpable et diffuse tout au long du film. C'est Abel qui fait monter crescendo la colère sourde, toujours en retenue jusqu'à ses confrontations. Les différents montages parallèles mettent en avant cette corruption qui ne permet pas à Abel de tout contrôler comme il le voudrait, et de briser progressivement ses convictions pour se rapprocher de son but.

“When it feels scary to jump, that is exactly when you jump, otherwise you end up staying in the same place your whole life, and that I can't do.” – Abel Morales (Oscar Isaac)

La montée crescendo


Idéaliser le rêve américain pour mieux s'en emparer ; c'est ce que tentera Abel Morales tout au long du film. La tension du film tend dans ce qu'elle peut briser, et avant-tout l'ambition du protagoniste. Celui-ci, dans toute son humanité n'accepte pas la lâcheté ni la faiblesse. Son comportement face à Julian, son opposé social (bien qu'il vient du même milieu), montre sa présence bienveillante mais pas complaisante. Son attitude à la fin souligne d'autant plus son mépris et l'incapacité d'Abel à faire preuve de compassion dans cette faiblesse qu'il n'accepte pas.

Hors si depuis le début il est présent pour soutenir ses employés, d'autant plus Julian, il ne permettra pas la chute de son entreprise. La réunion au fond d'un restaurant entre concurrents du secteur, le conflit avec la justice qui progressivement se tend vers de la politique, tout semble indiquer à Abel que dans le monde où il vit, l'honnêteté n'est pas entièrement en adéquation avec la prospérité. Et bien qu'il gardera toujours ses valeurs, les limites vont devenir de plus en plus floues.

“You should know that I have always taken the path that is most right. The result is never in question for me. Just what path do you take to get there, and there is always one that is most right. And that is what this is.” – Abel Morales (Oscar Isaac)

Je vous recommande vivement A MOST VIOLENT YEAR, les acteurs sont bluffant de justesse et la mise en scène de J.C. Chandor en fait un film mafieux singulier. J'aime tout dans cette oeuvre, de la photographie, aux plans, et aux acteurs. Foncez !


Avez-vous vu A Most Violent Year ?

Vous pouvez me retrouver sur mon compte Instagram @Toiledemots


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